Jeudi 17.07 - 23h30 Départ de Vevey,
direction Livorno à 550 km de là. Au compteur, 187415 km
Vendredi 18.07 - 06h30 Nous voilà
arrivés sur le port, pour l'embarquement... Malgré le
fait que j'ai roulé à 80-90 km/h depuis Gênes, on
est là bien trop tôt, comme toujours. Mais c'est la
règle quand on doit attraper un ferry réservé: il
faut y être à l'avance et prévoir un temps de
battement pour une panne éventuelle ou un bouchon/accident.
Nous levons l'ancre à 8h30. La mer est très calme
jusqu'au dernier tiers de la Corse, et à partir de là, le
navire à commencé à tanguer jusqu'à ce que
l'on soit en vue des côtes sardes...
Vendredi 18.07 - 15h00 Ca y est nous prenons pied
en Sardaigne, sur le plancher des vaches, ouf!
Nous avons décidé de visiter l'ìle en tournant
dans le sens des aiguilles d'une montre et commençons donc notre
périple sarde par la côte Est.
En passant par Olbia, on y achète quelques victuailles et nous
dirigeons ensuite un peu plus loin que San Teodoro, plage de
l'Isuledda, spot conseillé par un internaute (mais datant de
2005)... Pas incroyable, mais tout de même tranquille et la plage
est agréable. Après un bain bien mérité, on
décide de rester sur le parking en terre du haut pour y dormir.
Samedi 19.07 Je me réveille au
petit matin, en profitant pour admirer le soleil se levant au dessus de
la mer, c'est superbe... Des jeunes font une after sur la plage au son
d'un reggae, dont le beat m'a sans doute réveillé en
douceur. Après un bon petit déj', on décide de
trouver un meilleur spot et nous prenons la direction de Siniscola
jusqu'à Pasada. A partir de là, nous longeons la route du
littoral, pas très longtemps, car on aperçoit une
pinède sympa à Iscra e Voes, entre La Caletta et Santa
Lucia...
Mais comme c'est samedi, y a pas mal de monde déjà
parqués: pas grave d'ici la fin de la journée, quand les
voitures seront parties, on devrait pouvoir se choisir un spot bien
cool pour passer la soirée et la nuit.
En attendant on se baigne dans une eau magnifiquement claire. Le soleil
tapant dur, on s'installe pour un picnic et sortons même le hamac
sous les pins parasols. Après-midi farniente, on gare ensuite le
bus à l'ombre des pins, on se prend une bonne douche et partons
à pied se faire un resto à Santa Lucia. Retour par la
plage, sans lampe de poche qu'on avait oubliée au bus :-) GPS Googlemap - Iscra e Voes
:N 40.5852, E 9.7636
Dimanche 20.07 Comme toujours, je suis
debout le premier et je me lance jusqu'à La Caletta par la plage
(6 km aller-retour d'après le GPS), pour y acheter des
croissants. Le soleil est radieux, et déjà pas mal de
gens se baladent ou font du jogging. Un petit café et une petite
visite des WC plus tard, je retourne voir si la famille s'est
levée, muni de mes précieux croissants.
On passe la journée entre plage et hamac, que c'est bon de rien
foutre :-)
Au menu ce soir, salade de riz et steaks de boeuf, puis ensuite
plongée dans les cartes pour choisir la destination de demain,
car même si on est très bien ici, ailleurs c'est peut
être encore mieux (on le souhaite en tout cas).
Lundi 21.07 Nous prenons la route
direction le sud et on s'arrête à Orosei, pour y faire
provision de nourriture et le plein d'eau, un petit parc avec une
fontaine et un tuyau semblant là juste pour ce faire. On
décide d'aller ensuite voir à quoi ressemble Cala Gonone:
c'est assez sympa, mais beaucoup de monde et de trafic sur la route. On
entame alors un joli parcours dans les montagnes par la SS125, qui
serpente: les paysages sont magnifiques une fois encore. On s'arrête ensuite sur le port d'Arbatax, pour
se dégourdir les pattes et se rafraîchir le gosier. Il est
15h et on va longer la côte, histoire de se trouver un spot sympa
pour le soir.
Du côté de Lido de Orri juste après Tortoli, on
déniche un spot pas mal, tout près de la mer: un grand
parking ombragé, qui le soir venu se vide entièrement, et
qui dispose d'un grand groupe d'arbres qui nous masque de la route.
Manu décide d'aller manger dehors, mais il n'y a pas grand chose
aux abords même. Un vendeur de fruits nous enjoint à
continuer 500m plus loin, ce que nous faisons, par la plage, pour
arriver dans un camping!
Croyant que c'est là, on entre quand même, pour voir. Les
prix du resto sont consternants, on croit rêver tellement c'est
cher. On se casse vite fait, marchons encore un tout petit peu et on se
retrouve à manger au Punto di Ristoro, endroit super sympa qui
semble être un lieu pour y faire du tennis et autres sports.
Le garçon est vraiment trop cool, nous servant deux assiettes
sardes typiques, melon, jambon cru, des olives maison, du saucisson
sarde, du peccorino, du vin, cafés et grappas, le tout pour 30
euros, avec une glace pour la petite en prime. Bref, on a
été accueillis en princes, c'était très
agréable, merci à toi le serveur. GPS Googlemap - Lido di Orri
:N 39.90017, E 9.68010
Mardi 22.07 Réveil un poil
difficile, because la grappa...Après un bon petit déj' on
décide de rester là pour la journée. Je sors mon
attirail de snorkeling, car il y a du sable mais aussi des rochers, et
donc sans doute des poissons a mater. Bon c'est pas la Mer Rouge, mais
y en a un peu quand même...
Dans le courant de l'après-midi, j'enseigne à ma fille
l'opération commando consistant à pénétrer
dans un camping (le fameux d'hier avec son resto aux prix attentat),
pour y bénéficier de leurs services. En l'occurence, une
piscine qu'elle avait aperçu avec délice le soir
précédent.
Elle joue à merveille la partition que je lui enseigne, et c'est
sans le moindre soucis que l'on se glisse voluptueusement dans cette
étendue d'eau douce, un petit quart d'heure, histoire d'en
bénéficier sans plus, pour que le goût de
l'interdit ainsi bravé demeure.
On mange ensuite, à notre spot, des boulettes de viande et une
salade, puis on se couche hayon ouvert, aux sons lointains d'un
karaoké de chansons italiennes que l'on essaie de
reconnaître en s'endormant.
Mercredi 23.07 Et nous voilà
repartis, direction le sud toujours. Achat de pain et d'eau à
Barisardo. Nous pensons aller au moins jusqu'à Muravera, voire
Villasimius. Enfin on verra bien.
En fait on passe une partie de l'après-midi au Capo Ferrato,
à l'ombre des pins, la plage est petite est un peu caillouteuse,
mais je peux sortir les palmes et c'est cool. Ensuite, les filles
voulant rester à l'ombre, je décide d'explorer un peu le
coin, muni de bonnes sandales et d'une bouteille d'eau. Je suis en fait
allé jusqu'au phare, superbe panorama, et même un point
d'eau et une douche.
Je m'en retourne alors au bus, mais arrivé
là, je me fait un peu appeler Arthur... J'avais dis que j'allais
jeter un oeil et cela faisait plus de 2h que j'avais disparu,
d'où début d'inquiétude de Madame. Je
décide quand même de lui montrer ce joli phare, pensant
l'amadouer avec la douche et le décor autour du phare.
Cela lui plaît, certes, mais pas suffisament pour y passer la
nuit...qu'importe, nous poursuivons alors notre route jusqu'à
Villasimius, et on s'y arrête pour manger une bonne glace
à l'ombre. Pas mal de flics et parcmètres, je me fais
même coller.
Nous inspectons ensuite un peu l'endroit ,en poussant au Capo Carbonara
et trouvons un spot très sympa les pieds dans l'eau, sur la
petite plage de Santa Catarina. On s'y baigne et partons ensuite en
quête d'une pizzeria, pour revenir plus tard à ce spot
pour la nuit.
Jeudi 24.07 Réveil hayon ouvert
juste face à la mer, le soleil se lève, c'est vraiment
très beau. Après un petit déj', on bouge
très légèrement sur la grande plage de sable fin
juste à côté, nommée Porto Giunco. Pas mal
de monde, mais il y a de la place à revendre. Il fait bien
chaud, mais grâce au vent on ne s'en rend même pas compte.
Un immense yacht noir vient se montrer et les quelques autres bateaux
semblent soudain bien petits à côté de lui. Dans
l'après-midi après avoir mangé, on retourne
à la plage, mais cette fois sur la plus petite jouxtant la
grande. On y est bien mieux, à l'abri du vent et dans un
décor de carte postale: le rêve. On décide de
rester sur le parking sous les eucalyptus pour la nuit. Je sors le
hamac pour cette fin d'aprème. Après une bonne grillade,
on va à pied au port, histoire de se faire une balade, glaces et
café.
Vendredi 25.07 Nous décidons d'aller
faire nos emplettes à Cagliari, et voir un peu la ville. Bref,
oublier les plages un instant, pour visiter la capitale sarde et
refaire le plein de tout après cette première semaine:
comme le temps passe vite.
On fait le plein d'eau sur le port et l'on se gare pas loin. Ensuite on
s'enfile dans le dédale des ruelles du vieux Cagliari, les
filles font du lèche-vitrines et on mange dans une trattoria
sympa. À la sortie de la ville on s'arrête dans un
supermarché pour acheter du miam.
Nous prenons alors la route de Pula et des plages de Chia et Capo
Sportivento, soit disant magnifiques. Mais l'on déchante assez
vite: tous les parkings sont payants, bondés et même pas
à l'ombre...De plus, les dites plages ne semblent pas vraiment
mieux qu'à Villasimius...
On serpente tout de même sur cette jolie route panoramique, mais
je sens qu'il va falloir se trouver un spot moins maritime. Manu
repère sur la carte un lac tout proche et on s'y rend. Pas de
bol, c'est un lac de barrage. Qu'à cela ne tienne on ne s'y
baignera pas mais on devrait y être au super calme pour la nuit...
Samedi 26.07 Nous quittons notre joli
spot campagnard pour aller sur la presque-île de San Antioco.
Comme c'est le week-end, on espère que pas trop d'italiens du
coin auront la même idée...
Petite balade dans la jolie bourgade de Calasetta, maisons toutes
blanches et ruelles en damier. Il y fait bon flâner. On suit
ensuite la côte, jolies petites falaises et peu de monde. On fait
alors halte dans la crique de pour y faire trempette. Je pars me faire
une balade sur les falaises, cet endroit est vraiment superbe et
sauvage, j'adore!
On reprend un peu la route jusqu'au phare
abandonné de Capo Sperone: encore une fois, un magnifique
panorama s'offre à nous. Il est 16h30 et Madame décide
qu'elle ne veux pas dormir par sur l'île de San Antioco, et ce
que femme veut. ..Nous partons donc direction Carbonia, puis Iglesias
où nous faisons une rapide halte au Leclerc pour acheter un
cartouche de gaz pour le barbeuc.
Après un bref conciliabule vu l'heure gentiment avancée,
on décide d'aller à Buggeru. La route est superbe mais
qu'est-ce que ça tourne grands dieux. On y arrive finalement
à 19h30 et voyant la configuration du terrain poussons
jusqu'à Capo Pecora et y trouvons une chouette place avec
déjà quelques campers assez loin de nous et c'est tout.
On se douche rapidement et mangeons un plat de malloreddus (gnocchis
sardes) au thon et pesto sur la plage. GPS Googlemap - Capo Pecora :N 39.4553, E 8.3845
Dimanche 27.07 L'endroit doit être
prisé pas les pêcheurs d'oursins et de coques, car ils se
sont baladés tard hier soir, à la lampe frontale. On les
voyait déambuler entre les rochers grâce à leurs
pinceaux lumineux. Réveil peinard ce matin au son des vagues.
Les sardes du week-end arrivent et installent leurs campements de
plage, à grand renfort de parasols, bâches et piquets, et
ce à grands cris et dans la bonne humeur: c'est très
drôle :-)
On reste là jusqu'au milieu de l'aprème, et j'en profite
pour aller me balader le long des falaises par des chemins de
chèvre: quel bel endroit, avec des à-pic vertigineux qui
s'enfoncent dans le bleu de la mer. Si Dieu existe, il est sans doute
sarde...
Comme tout le monde semble dire que Piscinas est à voir, on
pousse jusque là-bas. On fait le plein d'eau juste à la
sortie de Ingurtosu, à côté du vieil hôtel
désaffecté, un long tuyau semblant là pour
ça. Le lieu-dit Piscinas est une immense dune de sable,
atteignable par une route non goudronnée mais large en
comparaison des pistes de San Antinoco.
Une fois arrivé, on constate qu'il y a peu ou pas de place pour
la nuit, sans ombre et payant...on y reviendra peut-être demain.
On continue donc un peu plus loin et on se trouve encore une fois un
spot face à la mer dans le bled suivant, Portu Maga.
Il y a bien un panneau interdisant le camping mais c'est pas le premier
et ce n'est pas du genre à nous arrêter... Attablés
dans un joli resto, on assiste à notre premier tramonto (coucher
de soleil en sarde). On se fait plaisir avec des fruits de mer de
toutes sortes à s'en faire péter la panse. Retour par la
plage sous les étoiles. Bonne nuit GPS Googlemap - Portu Maga :N 39.58043, E 8.46462
Lundi 28.07 On se prélasse sur la
plage très calme de l'endroit. Sable un peu grossier, mais
très agréable. On hésite à savoir si l'on
reste encore un jour ici ou pas, quand j'aperçois un képi
près du bus que j'avais laissé avec le toit ouvert pour
le frais, mais aussi avec les cales de stationnement.
Je monte palabrer avec lui, en expliquant qu'on est pas en train de
camper, mais simplement à la plage, les cales étant
là pour stabiliser le bus à cause du frigo et le toit
ouvert because la chaleur. Il y va alors de son laïus comme quoi
j'abîme les plantes grasses et que je dois me garer plus haut. Je
m'engage à le faire en fermant le toit. On verra bien si
l'amende arrivera quand même un jour à la maison, mais
j'en doute :-)
Toujours est-il que faudra pas rester une nuit de plus par ici.
Ça tombe finalement assez bien, car nous avions promis à
notre fille de trouver un camping avec piscine, au moins une fois
pendant ces vacances. On décide alors de bouger vers 15h pour
dénicher la perle rare, en espérant que le GPS se
montrera à la hauteur.
Après le ravitaillement en essence et en miam-miam à
Terralba, on prend la direction d'Arborea. Toute cette région
est quadrillée par des routes à l'américaine, avec
des champs partout, des mecs en tracteurs, bref, c'est très
campagnard.
Le GPS n'affiche pas de camping, et pourtant il y en a un à la
sortie de cette région. Je vais donc à la
réception et coup de bol, ils ont une piscine! Pour 26 euros en
tout on peut y rester avec le bus pendant 24 heures, auquel on doit
rajouter 4 euros par adulte pour la piscine, la petite ne payant pas...
Douches chaudes, machines à laver gratuites, Manu profite bien
de tout ça, tandis que je trace à la piscine avec Lisa.
À l'ombre des pins, on y sera très bien pour notre, sans
doute, seule halte "civilisée". Après avoir mangé,
on se fait un café au petit bar de l'endroit, mais ce con ne
nous à pas servi des décafeinés, impossible de
trouver le sommeil. Une étreinte bien envoyée et un film
sur l'Archos plus tard, et on s'endort enfin...
Mardi 29.07 Même pas vraiment pu
faire de grasse matinée, merci les joies de la vie en camping,
avec voisins, bruit de vaisselle et tutti quanti. Enfin entre la
piscine et le reste, on devrait peut-être trouver le temps de
faire la sieste. Également potasser un peu l'itinéraire
pour la suite...
On décide de rouler jusqu'à Alghero, 120 km plus loin, ou
en tout cas en direction de, histoire de se rapprocher un peu plus du
nord, car samedi soir les vacances seront finies et si on veut pouvoir
boucler notre tour, il va bien falloir avancer un peu.
On roule en effet jusqu'à Alghero, la route côtière
depuis Bosa est vraiment magnifique. On continue un peu plus loin
encore en direction du Capo Caccia où se trouve la grotte de
Neptune. À mi-chemin on s'arrête, car il va bientôt
faire nuit, dans un endroit plutôt calme, avec plein de palmiers
et à deux pas de la mer encore une fois, juste un peu
après la plage de Mugoni.
Les panneaux d'interdiction sont encore plus explicites mais on s'en
fiche tout de même. La cartouche de gaz vient de rendre
l'âme, pas mal comme autonomie ce partygrill. Fort heureusement
j'avais prévu le coup et acheté une recharge.
Mercredi 30.07 Réveil tranquille,
petit déj' envoyé, on va aller se farcir les plus de 650
marches pour descendre dans cette foutue grotte de Neptune...et bien
entendu le même nombre pour remonter. Mais cela vaut tout de
même le coup car effectivement elle est grandiose et bien
éclairée. Le prix est pas donné pas contre: 10
euros par adulte et 5 pour la gamine. En sortant on constate que l'on a
bien fait d'y venir tôt car il y a un de ces monde parqué
tout le long de la route, alors que nous avions pu garer sur le petit
parking en cul de sac juste devant.
On décide d'aller voir à quoi ressemble la fameuse plage
Pelosa à Stintino et ,en passant par Porto Torres, on s'y
arrête dans un supermarché Conad juste avant la fermeture
pour y acheter du miam (beaucoup de shops ferment à 13h pour ne
réouvrir qu'à 16 ou 17h).
Et là, grosse frayeur: comme je suis tout le temps en bermuda,
ma petite poche contient à grand peine mes clés,
portemonnaie et téléphone. Arrivés devant le bus
avec nos courses, je sors le tout de mes poches, pose mon mobile sur le
rail de toit...et nous voilà répartis après avoir
tout rangé. C'est en regardant mon parcours GPS, que je
m'aperçoit qu'il n'est pas là!
Coup de sang, je m'arrête et commence à fouiller dans le
bus, sans succès. On décide de faire demi tour sur les
chapeaux de roues et sur le retour, je me souviens enfin où je
l'avais posé. Le seul espoir est qu'il soit rapidement
tombé et que j'arrive à temps avant que quelqu'un le
trouve. Une fois sur place, consternation, il n'y a rien par terre...
Je jette alors un oeil sur le rail et là, stupeur, il est
toujours là et n'a pas bougé malgré la dizaine de
kms effectués. Si c'est pas de la chance, ça y ressemble
furieusement.
C'est donc sereins que l'on débarque à Stintino. La plage
est belle, certes, mais surpeuplée et c'est horodateur, villas
chicos et rues en cul de sac, sans aucuns bons spots pour se poser
tranquille. Vu la chaleur, on ne se pose pas trop de questions, on paie
et on va se baigner, mais on ne restera pas par ici pour la nuit, c'est
certain.
Sur le coup des 18h on reprend donc la route en direction de
Castelsardo, en espérant se trouver un endroit cool pour la
nuit. On stoppe un peu avant le bled juste pour se faire une douche,
car on poisse un peu et comme on veut se faire un resto, ce sera plus
agréable. Finalement, on décide de ne pas chercher de
spot, mais ça sera sans doute à l'arrache, car là
on est attablé et il est déjà 21h.
On monte un peu sur les hauteurs et dénichons un chemin tout
tranquille avec peu de place pour s'arrêter mais cela fera bien
l'affaire...
Jeudi 31.07 Réveil avec les
petits oiseaux, le spot était super calme à défaut
de spacieux et situé à moins d'un km de la fameuse Roca
Elefante (roche de l'éléphant). On va donc la voir: rien
d'incroyable, mais comme ça on l'aura vu.
Juste un plus loin que Valledoria, on se pose à la plage des
Mimosas: vraiment peu de monde, sable assez fin et eau claire, parking
libre. Pas mal comme endroit, mais pas d'ombre il faut le savoir: je
pense même que l'on doit pouvoir s'y poser pour la nuit sans trop
de soucis...
Sur le coup des 14h on commence à avoir faim
et chaud et on retourne au bus. Il fait très chaud car il n'y a
pas d'air, on décide donc de bouger un peu jusqu'à Isola
Rossa. On se fait une croque sur une terrasse à l'ombre, puis
décidons de filer sur Santa Teresa Gallura.
Il fait 37 degrés et même en roulant, l'air qui
s'engouffre est chaud. En chemin, j'avise une pinède et l'on s'y
arrête. Je sens bien que Manu m'en peux plus. Deux trois
camping-cars sont garés et quelques voitures aussi bien à
l'ombre, mais c'est quand même près de la route.
Un beau panneau "Interdit à Tous Véhicules" trône
au départ du chemin et une fois n'est pas coutume, pas de
voitures pour le braver. Il faut tout de même signaler que la
plage est petite et très vite rocailleuse... Repérant un
peu les lieux à pied, je constate que le bus devrait passer sans
trop de soucis et vous voilà parti dans cette pinède,
où les cigales s'en donnent à coeur joie. On
déniche même un endroit bien nettoyé, comme si deux
ou trois tentes s'y étaient déjà installés.
Royal spot, prions juste le ciel que l'on ne se fasse pas
déloger ou alors pas avant demain matin.
Vendredi 01.08 Tiens, c'est la Fête
Nationale Suisse aujourd'hui, je l'avais presque oublié. Faut
dire que l'on se sent si loin de tout, sans nouvelles, journaux,
internet et téléphones: ça c'est vraiment la
liberté, quel pied!
On a très bien dormi dans notre superbe spot, et l'on reprend
notre route en quête d'un bureau de poste pour envoyer nos
cartes, il serait temps :-)
Trouvons ce qu'il faut à Santa Teresa Gallura et profitons pour
acheter du pinard, du mirto et du fromage.
Un peu plus loin que Ruoni, à Marazzino, un panneau indiquant
une plage, accessible par un chemin nous tente...
Le chemin est assez pourri, mais arrivés en bas on
découvre une très belle crique et, moyennant quelques
manoeuvres, une place à l'ombre sous les pins, chose
plutôt rare dans ce genre d'endroit. On s'y installe, on s'y
baigne et la faim venant on se replie vers le bus pour manger. Mais
là, catastrophe, Madame à peur des guêpes: une ou
deux passe encore mais plus et c'est l'hystérie...
Ben voilà, on repart et nous arrêtons dans un parc
à Porto Pozzo pour manger un bout à l'ombre. On continue
ensuite sur Palau, le panorama qui surplombe la ville est vraiment
superbe. On y croise trois camping-cars qui viennent de notre coin en
Suisse. Il s'arrête et on cause un instant. L'un d'eux me
même connaît de vue, mais moi sa tête ne me dit rien.
Ils nous conseillent le camping de Capo d'Orso en contrebas.
Comme on songeait à un camping éventuellement, on va le
voir. Pfff, plus de 50 euros, ombre moyenne, plage pourrie et pas de
piscine. On se casse vite fait et juste en face on se baigne un peu,
car on en peux plus de chaud.
Nous sachant tout près de la Costa Smeralda et de son
côté "stationnement sauvage impossible", on décide
d'aller soit en camping, soit de s'éloigner de la côte.
On trouve alors notre bonheur dans un camping à Cannigione, avec
une très belle piscine, de l'ombre, des sanitaires très
corrects et ce pour 41 euros.
Samedi 02.08 Et voilà, nous sommes
au dernier jour de notre périple sarde. On profite bien de la
piscine du camping et partons sur le coup des 14h, pour se balader sur
la Costa Smeralda et voir si elle est vraiment si huppée qu'on
le dit.
Arrêt à Poltu Quatu, où de très beaux yachts
sont à l'amarre. On poursuit par Porto Cervo, où les
yachts sont encore plus gros, avec des équipages encore plus
conséquent. Genre une nana est préposée à
faire descendre la passerelle électrique pour que son boss et sa
dame puissent aller sur le quai sans même devoir s'abaisser
à toucher un interrupteur: on croit rêver!.
Cela dit, Porto Cervo est vraiment très joli, beaucoup plus que
Saint-Trop' et avec beaucoup moins de beaufs venant mater les "grands"
de ce monde.
Nous continuons notre périple dans cette "réserve
naturelle" en stoppant à Porto Rotondo, un cran en dessous mais
tout de même pas mal. La balade chez les rupins touche à
sa fin, et l'on se dirige vers Olbia pour faire quelques derniers
achats, des malloredus et un peu de pinard entre autres. Puis un
dernier resto, histoire de se faire des fruits de mer encore une fois
et nous nous dirigeons à regret vers Golfo Aranci pour prendre
le bateau à minuit et quitter cette si belle Sardaigne...
À l'embarquement, un peu de retard et surprise, nous avons un
plus grand bateau que prévu... On attend, on attend, il est
minuit et demi et enfin, les voitures du trajet précédent
finissent par être toutes sorties...Les passagers peuvent donc
commencer à embarquer.
Manu et la petite décident alors de monter pendant que moi
j'attendrais seul dans le bus le moment de pouvoir le charger. J'ai
bien un peu l'impression qu'il y a quand même encore beaucoup de
voitures à faire monter, mais bon, je suis pas expert en ferry,
ni armateur et ce bateau est nettement plus grand que celui de
l'aller...Et voilà que soudain, je vois le bateau qui s'en va et
moi je suis toujours sur le quai!
Il est 1h du matin...
Renseignements pris, il y avait en fait deux bateaux pour Livorno, et
le notre ainsi que le précédent avaient deux bonnes
heures de retard. Manu et la petite étant donc montées
sur un qui n'était en fait pas le notre(mais qui allait quand
même aussi à Livorno...), nous allons donc voyager
séparément. Fort heureusement, on avait chacun notre
mobile et de l'argent, on s'appelle et se souhaitons bonne nuit. Mon
bateau quitte finalement la Sardaigne à 2h du matin...
Dimanche 03.08 Après une nuit pour
le moins courtissime, j'ai dû véritablement dormir entre
3h et 5h du mat', j'atteins enfin Livorno sur le coup des 9h. Je vois
le bateau de Manu et Lisa, je les ai rattrapées pendant la nuit
et vais pouvoir enfin réunir ma petite famille et prendre le
chemin du retour...
En chiffres, cela donne...
- Arrivée à la maison aux alentours de 16h30: au compteur
190105 km. Nous avons donc parcouru 2690
km, dont un peu plus de 1500 km en
Sardaigne.
- Notre budget, tout compris, s'est élevé à 1350 euros
- Petite anecdote, j'ai
franchi les 190000Km dans le col du Grand Saint-Bernard.
Notre parcours
Vidéos
Du côté de Vignola
Mare, un chemin avec un petit croisement
de pont en prime, nous a fait découvrir un super spot pour la
nuit.